Pratiques d’élevage moutons Peulh

Etude des pratiques d’élevage des moutons Peulh du Niger : le Peulh blanc et le Peulh bicolore.

Hassane YAYE ABDOU1 (2), Guiguigbaza-Kossigan DAYO (3), Moumouni ISSA (2),
Mamman MANI (1), Ibrahim IDI (4) et Hamani MARICHATOU (2).

(1) Institut National de Recherche Agronomique du Niger (INRAN) ; (2) Université Abdou Moumouni du Niger (UAM) ; (3) Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zone Subhumide (CIRDES) ; (4) Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MAGEL).

Les ovins nigériens représentent 28,4% du cheptel national et se rencontrent dans toutes les zones agro-écologiques. Dans une dynamique de meilleure connaissance de cette espèce, une enquête transversale a été conduite dans les régions de Maradi, Tahoua, Tillabéry et Dosso afin d’étudier les pratiques d’élevage des moutons Peulh.

Au total, cent neuf (109) éleveurs ont été choisis au hasard selon leur disponibilité à collaborer. Il ressort de cette étude que le pâturage et l’abreuvement sont fournis respectivement par les parcours naturels et les mares semi-permanentes et puits. Les animaux n’ont pas d’habitat et sont en stabulation libre. Les Peulh, les Touareg et les Haoussa sont les principaux éleveurs qui, dans leur majorité, sont âgés entre 15 et 50 (79,8%), mariés (94,5%), et analphabètes (59,6%).

L’héritage et le don constituent les principales voies d’acquisitions des moutons. Les principales entrées et sorties d’animaux sont respectivement les naissances (69,75%) et les ventes (46,90%). Les moutons sont souvent conduits seuls et la main d’œuvre est majoritairement familiale (81,5%). La complémentation, la vaccination et le déparasitage sont pratiqués respectivement par 93,6%, 88,1% et 92,7% des enquêtés. La reproduction est gérée par le contrôle des chaleurs et la pratique de la castration (70,5% et 44% des enquêtés). Cette étude a permis d’avoir des caractéristiques sur l’élevage des moutons Peulh du Niger.

Suivi sanitaire des animaux : En matière de la gestion du sanitaire des moutons Peulh, toutes les ethnies font la prévention par la vaccination notamment contre la peste des petits ruminants (PPR), la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). Ils font également le déparasitage interne et externe des animaux. Les principales maladies animales rencontrées dans la zone d’étude étaient le charbon bactéridien, la clavelée, la fièvre aphteuse et les maladies parasitaires. L’automédication est pratiquée par presque tous les éleveurs car il existe des marchés incontrôlés de vente de médicaments vétérinaires. Malgré cela, la mortalité se monte à 28% des animaux de l’exploitation est constitue la seconde sortie des animaux du troupeau après la vente (47%).

Au terme de ce travail, nous tenons à remercier le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), CORAF/WECARD et l’UEMOA pour le financement des travaux d’enquête.

Télécharger l’étude mouton Peulh, 16 pages, 816 Ko.

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