Warrantage /opportunité commerciale ?

Renforcer les capacités des réseaux d’organisations agricoles par l’analyse de l’évolution du prix des céréales locales au Burkina, Mali et Niger durant la période 2001-2010 …et ses incidences sur la warrantage au Niger.

Une étude réalisée par les ONG AcSSA (Niger), AMASSA, APROSSA, et Afrique verte – 32 pages, 1,4 Mo

Le RECA vous propose un extrait de cette étude, celle consacrée au warrantage au Niger. Cependant nous vous conseillons fortement de télécharger l’intégralité de ce travail sur le site d’Afrique verte (le lien est donné en fin de note). Les données présentées doivent inciter les responsables des organisations de producteurs et des structures d’appui à encore mieux réfléchir leurs opérations de commercialisation.


Cette étude analyse l’évolution des prix des céréales au Burkina, au Mali et au Niger afin de contribuer à la détermination de points d’alerte susceptibles d’aider les OP dans la prise de décision.

Plus spécifiquement, le document met en cause quelques idées reçues, notamment celle la plus couramment utilisée pour la gestion des stocks céréaliers au Sahel : les prix seraient bas à la récolte pour augmenter jusqu’à la soudure.

Partant de cette hypothèse, il est fréquemment recommandé aux OP de stocker à la récolte et de déstocker six ou huit mois plus tard, pour profiter d’une période de vente, soi-disant plus favorable.

Ainsi, le système du warrantage qui repose sur ce principe est souvent conseillé aux producteurs comme étant une opportunité de commercialisation. Cependant, les producteurs ne sont pas certains de « gagner » à tous les coups, contrairement à d’autres acteurs.

La lecture et une véritable « étude » de ce document sont absolument à conseiller à tous pour sortir des idées toutes faites ou évidentes, et mieux conseiller les producteurs pour une bonne valorisation de leurs récoltes.

Le warrantage

Objet de ce point d’étude : à partir des données collectées sur les prix et à partir des remarques des opérateurs, quelles conclusions pouvons-nous en tirer par rapport au warrantage ?

Nous avons choisi d’étudier le cas du mil au Niger car c’est le pays qui utilise le plus ce mécanisme.

Nous avons vu dans l’étude que : La variation saisonnière théorique des prix n’est nettement respectée qu’une fois sur deux, en moyenne, sur les 9 campagnes dans les trois pays.

Les opérateurs, OP ou commerçants, se plaignent de problèmes de stockage et de difficultés d’accès aux financements, entravant la production ou la commercialisation des céréales.

Le warrantage représente-t-il une opportunité commerciale pour les OP ?

Pour répondre plus précisément à la question, calculons la rentabilité de l’opération pour le paysan. Cette rentabilité est mesurée par le niveau du solde final que le financier remet au producteur.
Pour cela, nous avons comparé (en valeur relative) les charges et les produits liés à l’opération.
- Les charges sont notamment : le taux d’intérêt de l’IMF, le coût de l’entreposage et les pertes éventuelles de stockage.
- Le produit est constitué du différentiel entre le prix d’achat à la récolte et le prix de vente.

Ce type de calcul nécessite de chiffrer les variables. Pour l’exemple, prenons des taux et durées couramment utilisés au Niger.
Au Niger, le taux d’intérêt généralement pratiqué par les IMF est de 2,5 % par mois (mais il peut être plus faible). La durée du prêt correspond à l’intervalle qui sépare le début de la période de récolte et la période de vente (en général six mois, mais le producteur peut chercher un acheteur avant ce délai).

Sur cette période, l’intérêt cumulé est donc de 15 %. En supposant que les frais d’entreposage et pertes éventuelles ne dépassent pas 2,5 %, le seuil de rentabilité de l’opération pour le producteur se situerait à 17,5 %.

Lire la suite dans la note jointe, 5 pages

Télécharger l’intégralité de l’étude d’Afrique verte / 32 pages – 1,4 Mo

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