Le mouton Koundoum au Niger

Biodiversité en danger : le mouton Koundoum au Niger

Ces travaux ont été effectués par le Département de production animale, Faculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni (Niamey), le Département de production animale, Institut National de la Recherche Agronomique du Niger et le Tropical Veterinary Institute, Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Liège, (Belgique).

Suivant les documents spécialisés, le Niger compte quatre races de moutons à poil (Oudah, Ara-ara/Targui, Bali Bali, Balami) et trois races de moutons à laine (Koundoum, Dane-Zaila et Hadine). Le mouton Koundoum représente le principal mouton à laine du Niger.

Il est élevé sur les bords du fleuve Niger et dans les îles qui jalonnent le fleuve, depuis la frontière du Mali jusqu’à Kollo. C’est un mouton de petite taille (60 cm de hauteur et 30 kg de poids pour le mâle). Sa couleur est noire ou blanche avec des tâches fauves ou noires sur la tête (voir la photo). La couleur noire est la plus fréquente. La viande est réputée de qualité car ce mouton produit une viande « maigre » c’est-à-dire sans graisse et très tendre.

Autrefois, cette race était utilisée pour la laine, dont la production a disparu avec les textiles modernes et les fripes, et sa remarquable adaptation aux zones humides des rives du fleuve Niger.

La laine n’est plus transformée et les pâturages humides disparaissent progressivement remplacés par des rizières ou des cultures maraîchères ou victimes de plantes envahissantes (Sida cordifolia et jacinthe d’eau). Aussi le mouton Koundoum n’a plus la côte et il disparait progressivement par métissage avec les autres races de plus grand format et plus productives.

L’université de Niamey et l’INRAN étudient la mise en place d’une stratégie de sauvegarde de cette race. Cela semble une tâche difficile ; pour laquelle peu de petits exploitants agricoles peuvent se mobiliser. En effet, il faudrait conduire le troupeau de Koudoum de manière séparée des autres moutons et trouver un système qui permettrait une meilleure valorisation de la viande. Peut-être que certains (gros) propriétaires terriens pourraient décider de protéger ce patrimoine du Niger et apporter leur pierre à la préservation de la biodiversité. Peut-être pour cela faudrait-il créer une association de sauvegarde de la race Koundoum. Ce qui est certain c’est que le temps presse car les éleveurs de Koundoum sont âgés et le métissage continue inexorablement.

La race de mouton Koundoum au Niger : étude morpho-biométrique et description du système de production.

Cette étude a été réalisée par 7 chercheurs dont 4 chercheurs nigériens de la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et de l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger.

Elle est parue en langue anglaise dans le « Journal of Agriculture and Rural Development in the Tropics and Subtropics » sous le titre : The Koundoum sheep breed in Niger : morpho-biometric study and description of the production system.

Les auteurs : Issa Hamadou (a,b,d), Nassim Moula (a,c), Seyni Siddo d, Hamani Marichatou (b), Moumouni Issa (b), Pascal Leroy (a,c), Nicolas Antoine-Moussiaux (a,c).
- (a)Fundamental and Applied Research for Animals & Health (FARAH), Sustainable Animal Production, Faculty of Veterinary Medicine, University of Liege, 4000 Liège, Belgique
- (b) Département de production animale, Faculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni, Niamey, Niger
- (c) Tropical Veterinary Institute, Faculty of Veterinary Medicine, University of Liege, 4000 Liège, Belgique
- (d) Département de production animale, Institut National de la Recherche Agronomique du Niger, Niamey, Niger

Compte tenu de la qualité et de l’intérêt de cette étude, le RECA a réalisé la traduction d’une partie du texte afin qu’il soit accessible aux personnels des organisations professionnelles agricoles, agents de services techniques et autres acteurs du développement rural au Niger.

Télécharger la version traduite en français de l’étude, 7 pages, 603 Ko.

Caractérisation du mouton Koundoum au Niger : description morpho-biométrique et détermination d’une formule barymétrique

Hamadou I. (1,2), Marichatou H. (2), Moula N. (1), Farnir F. (1), Antoine-Moussiaux N. (1) & Leroy P. (1)
- (1) Département de Productions Animales, FMV, Université de Liège, Belgique
- (2) Faculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni, Niamey, Niger

Télécharger le poster, 1 page, 1,3 Mo.

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