Perspectives sur la sécurité alimentaire

Rapport d’analyse des perspectives de la sécurité alimentaire au Niger, Juin 2018 à Janvier 2019.

La soudure se prolonge en zone pastorale mettant certains ménages en insécurité alimentaire.

La zone pastorale traverse une période de soudure atypique ayant des conséquences sur les moyens d’existence et l’accès alimentaire des ménages pauvres : en avril 2018, la réunion de réévaluation de la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale tenue à Dosso a constaté l’épuisement des pâturages naturels et des résidus de culture, un mauvais embonpoint des animaux et une détérioration des termes de l’échange animal/céréale.

La campagne agricole de riz irrigué et de produits maraîchers a pris fin avec des récoltes autour de la moyenne et laisse place à la campagne pluviale qui démarre progressivement dans les zones agricoles et agropastorales du pays : cette campagne a permis aux ménages des zones ayant des périmètres irrigués d’avoir accès aux revenus et aux aliments qui ont contribué à couvrir leurs besoins jusqu’en juin 2018. Ces zones ont aussi offert des opportunités d’emploi pour les autres zones qui n’ont pas accès à l’irrigation. Les revenus gagnés sur ces sites ont pu être transférés au profit de leurs ménages d’origine. La main d’œuvre journalière pour les travaux d’entretien des cultures maraîchères est payée entre 1 500 et 2 000 F par personne.

L’évolution de la situation sécuritaire montre une tendance à la dégradation et à l’élargissement des zones affectées : la situation sécuritaire reste préoccupante dans le nord de la région de Tillabéry, en plus de celle Diffa. Selon la situation mise à jour en octobre 2017 par la Direction régionale de l’état civil, des migrations et des réfugiés, 252 305 personnes (dont 129 015 déplacés internes) se trouvent encore en déplacement dans la région de Diffa, dans les camps ou en centre d’accueil.
Selon le HCR, les attaques intercommunautaires et les opérations militaires de sécurisation de la zone ont provoqué le déplacement interne d’environ 15 000 personnes dans la région de Tillabéry principalement dans les départements d’Ayorou, Ouallam et Banibangou. Les personnes déplacées dépendent largement de l’assistance humanitaire pour couvrir leurs besoins vitaux.

Télécharger le résumé de l’enquête, 10 pages, 920 Ko.

Documents joints