RNA /Piliostigma reticulatum

Influence des Parcs agro-forestiers à Piliostigma reticulatum sur l’infestation des plants de mil par les insectes floricoles et Coniesta ignefusalis (Hmps) (Lépidoptère : Pyralidae) dans la zone d’Aguié au Niger.

Tougiani Abasse (INRAN), Aissetou Yaye (FA/UAM), Zakari Abdoul Habou (INRAN), Assoumane Issa Adamou (World Vision), Toudou Adam (FA/UAM) – Octobre 2013.

Introduction du RECA : La régénération naturelle assisté (ou RNA) consiste à faire pousser des arbres dans les champs cultivés pour créer des parcs agroforestiers qui associent les arbres et les cultures. La présence des arbres apporte différents avantages. Les plus souvent cités sont la lutte contre l’érosion éolienne, l’amélioration de la fertilité des sols, les compléments de revenus apportés par les produits ligneux (bois) et les produits non ligneux (fourrages, fruits, etc.), l’ombre pour les animaux. Cette étude, réalisée par des chercheurs de l’Institut National de Recherche Agronomique du Niger (INRAN), de la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et de l’ONG World Vision, montre que les parcs agroforestiers à base de Pilostigma reticulatum (Kalgo en Haoussa ou Kossey en Zarma) apporte un autre avantage non négligeable car ces arbres semblent avoir un effet répulsif sur les insectes floricoles du mil.

Résumé :

Objectif : Partant de l’expérience empirique des paysans, une évaluation de l’effet de la présence du parc agroforestier à Piliostigma reticulatum sur l’infestation du mil aux insectes floricoles et du Coniesta ignefusalis foreur du mil, est réalisée dans la zone d’Aguié. L’objectif est de déterminer les logiques de la pratique des cultures sous P. reticulatum dans la région d’Aguié et de la justifier à travers des évaluations entomologiques et de rendement du mil.

Méthodologie et Résultat : Trois champs de paysan sont choisis afin de conduire l’expérimentation avec l’implication des paysans dans la gestion des essais. Dans chaque champ, il a été semé Haini Kirey Précoce (HKP) et le P. reticulatum est dénombré selon l’âge (0- 2 ans ; 3-5 ans ; plus de ans). Deux témoins sont choisis : Faidherbia albida de plus de 6 ans et une parcelle sans arbre au niveau de chacun champ. A la maturité du mil, les insectes sont collectés sur les épies du mil ainsi que le nombre de larves de C. ignefusalis et le rendement est évalué avec les producteurs. Il ressort de ces résultats que la densité des insectes floricoles obtenue dans les systèmes agroforestiers à P. reticulatum est faible par rapport aux deux témoins. Sous P. reticulatum âgé de 6 ans et plus, le rendement en grains de mil est de 683 Kg/ha, au niveau de celui âgé de 3 à 5 ans le rendement en grains est de 550 Kg/ha et enfin au niveau de celui âgé de 0 à 2 ans, il est de 533 Kg/ha. Les paysans sèment sous P. reticulatum à cause de sa contribution dans l’augmentation de rendement.

Conclusion et application : La floraison de P. reticulatum dégage des essences qui semblent avoir d’effet répulsif sur les insectes floricoles. Ce qui explique le bon rendement de mil obtenu dans les parcelles à P. reticulatum âgé de plus de 6 ans. Cette étude encourage les paysans à pratiquer la régénération naturelle ou assistée de P. reticulatum du fait de son importance dans l’amélioration du rendement de mil qui constitue la base de leur alimentation.

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