Lutte biologique contre la chenille mineuse de l’épi du mil.
Support de formation des membres des Organisations Paysannes (OP) des régions de Tahoua et Zinder pour la production de parasitoïdes Habrobracon hebetor – 16 au 19 mai 2019.
Formation préparée et réalisée par : Salissou Oumarou, Dr Garba Madougou, Gougari Bagué / Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV) – Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage.
Organisation : Chambre Régionales d’Agriculture de Tahoua et de Zinder
Financement : Projet Pôles ruraux et Programme de Promotion de l’Emploi et de la Croissance Economique dans l’Agriculture.
Le mil est la première céréale du Niger. Sur cette culture plus de 84 espèces d’insectes ont été recensées au Niger (Guèvremont, 1982). Parmi tous ces ravageurs, la chenille mineuse de l’épi (Heliocheilus albipunctella) reste l’un des plus redoutables car ses attaques interviennent à un moment critique transformant l’espoir du producteur à un simple rêve. Ces attaques sont encore plus virulentes sur les semis précoces du mil.
Les moyens de contrôle actuels (lutte chimique, génétique, agronomique) bien qu’efficaces restent difficiles d’application. Aussi, des pertes de rendements pouvant atteindre 85% sont observées localement en cas d’attaques sévères. La Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV), avec l’appui de plusieurs institutions de recherche (IITA, AGRHYMET, ICRISAT) a initié depuis 1997 un projet test de lutte biologique contre ce ravageur comme alternative de contrôle. Il s’agissait d’utiliser principalement un parasitoïde, Habrobracon hebetor, un Hyménoptères, pour contrôler les populations de la mineuse du mil à grande échelle notamment dans les terroirs villageois. Pour ce faire, des méthodes d’élevage de H. hebetor associé à son hôte alternatif Corcyra cephalonica, un lépidoptère de la famille des Pyralidées, ont été mises au point. Le système de lâcher de H. hebetor en milieu paysan a donné des résultats concluants au niveau de toutes les localités où les informations utiles relatives à la mineuse de l’épi de mil sont parvenues à temps.
La formation, qui s’est déroulée à Niamey du 16 au 19 mai au laboratoire de la DGPV, a été initiée par les Chambres Régionales d’Agriculture de Tahoua et Zinder pour appuyer la création de 6 unités de production de parasitoïde à Tahoua et 3 à Zinder. Ces sont des producteurs membres d’OP qui ont été formées.
Quelques ravageurs du mil au champ
La Chenille mineuse de l’épi du mil
Production de masse du parasitoïde Habrobracon hebetor
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