Conseiller en maraîchage /Niamey

Conseiller en maraîchage / Cas pratiques / Visite site de Neini Goungou (Région de Niamey).

Rédaction : Mariama Iboune (CRA Niamey) et Oumarou Sambo (FCMN NIYA) / 07 mars 2019.

Cette note est rédigée suite à la visite d’un site maraîcher dont certains producteurs ont bénéficié d’une formation sur la protection phytosanitaire organisée par la Chambre Régionale d’Agriculture de Niamey et la Fédération des Coopératives Maraichères du Niger dans le cadre du contrat de performance entre l’Etat et les Chambres d’Agriculture. La visite a permis un suivi de la formation reçue, de voir avec les producteurs les problèmes qu’ils rencontrent sur les cultures maraichères et de donner des conseils ou propositions de solutions. Au total, les entretiens ont concerné 15 producteurs.

Neini Goungou est un village qui se situe dans l’arrondissement communal Niamey 5. Le territoire de ce village compte de nombreux maraichers dont beaucoup sont installés sur leurs champs familiaux. La coopérative maraichère de Neini goungou est membre de l’Union Potol (commune 5) et regroupe 65 maraichers (dont 18 femmes) qui cultiveraient environ 15 ha.

Pendant la période de saison sèche froide, les producteurs cultivent principalement du chou. Le chou a un temps d’occupation de la parcelle très court (65 à 70 jours après repiquage), le problème spécifique reste le retard de croissance des plants dû à la pauvreté du sol. La variété la plus utilisée est le chou Marché de Copenhague pour son bon rendement.

Les conseils débattus avec les producteurs pour la tomate :
- Par rapport à la virose, il aurait été nécessaire de faire les pépinières sous moustiquaire pour retarder les attaques de mouches blanches ou autres ravageurs capables de transmettre la virose. La variété Roma est sensible à la virose dénommée TYLC. Il faudrait que les producteurs essayent d’autres variétés qui sont signalées avec une résistance au virus TYLC : on peut citer Kiara, Ganila ou Nadira. Ces essais pourraient être réalisés par les animateurs de la FCMN la prochaine campagne.
- Pour la noctuelle, il faut essayer de pratiquer un traitement biopesticide dès 2 à 3 jours après le repiquage avec une fréquence d’un traitement par semaine pour repousser les papillons (éviter les pontes) et détruire les chenilles au premier stade après éclosion avant qu’elles ne pénètrent dans les tomates. Les tomates attaquées doivent être détruites (écrasées ou servir de complément pour les volailles).
- Pour éviter les pertes par contact entre le sol et les tomates, il faut soit utiliser des tuteurs soit faire un paillage du sol (qui permet également de diminuer l’arrosage).

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