Biopesticides / Leçons d’un échec

Les biopesticides ne s’utilisent pas comme les pesticides chimiques !

Rédacteur : MOUDI Kabirou, Chambre Régionale d’Agriculture de Tillabéri, avec l’appui de l’équipe technique de la CRA Tillabéri - Mars 2020.

La Chambre Régionale d’Agriculture de Tillabéri a appuyé une démonstration de niébé en culture irriguée à Sarando Béné dans la commune de Bitinkodji (Région de Tillabéri). Cette démonstration du niébé rentre dans le cadre d’initiation des producteurs aux variétés améliorées, à l’intérêt de cette légumineuse (niébé) pour fertiliser le sol et à sa production en culture irriguée de contre saisons.

Il s’agit pour ce cas précis de deux variétés du niébé installées à savoir : IT90 et TN5-78 installées chacune sur une parcelle de 150 m², ce qui fait un total de 300 m² pour les deux variétés.

Lors d’une visite de suivi en février, le conseiller de la commune de Bitinkodji a constaté des attaques de pucerons (photo1). C’est une attaque très sévère et environ 80% des plants de niébé ont été attaqués par ce ravageur juste avant la floraison.

Il a été utilisé un biopesticide pour protéger l’environnement. Le biopesticide qui a fait l’objet d’utilisation est à base des feuilles du neem et de piment, auquel il est ajouté un peu de savon.
Ce biopesticide a été utilisé une seule fois et son échec a été constaté par les producteurs deux jours d’application.

Cet échec nous enseigne que l’utilisation des biopesticides ne doit pas s’arrêter à une formation sur la fabrication du produit. Il est nécessaire de bien expliquer aux producteurs la différence des modes d’action entre un pesticide chimique et un biopesticide. Il est également indispensable que les producteurs soient formés pour une observation régulière de leurs parcelles afin de détecter précocement l’arrivée de ravageurs pour intervenir avec les biopesticides dès le début de l’attaque.

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