Appuyer la reconstitution des troupeaux pour aider les éleveurs démunis à mieux sortir des crises pastorales.
Note aux techniciens n°05 / Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS).
La reconstitution du cheptel au profit des pasteurs démunis constitue une action essentielle pour le retour à l’économie pastorale, en complément des mécanismes de solidarité endogène qui caractérisent les sociétés pastorales.
Plusieurs expériences menées à l’issue des crises pastorales des années 1973, 1984, 2009, en confirment l’importance, les effets mais aussi les exigences pour la réussite de ces mécanismes de renforcement des moyens d’existence des ménages démunis.
Il existe une large gamme de choix pour la définition des approches, critères et procédures de ciblage, types d’espèces et nombre d’animaux par ménages. L’enjeu est que les modalités soient définies de manière concertée entre les intervenants, les communautés et les autorités locales et les services de l’élevage.
Il n’est pas nécessaire d’attendre les prochaines grandes sécheresses à venir pour impulser des mécanismes adaptés et réactifs de reconstitution du cheptel. Des mécanismes structurels d’appui à la reconstitution du cheptel devraient être mis en place en même temps que les systèmes d’alerte par les pouvoirs publics. Ils doivent intégrer notamment les trop nombreux éleveurs démunis victimes des crises sécuritaires, pour accompagner leur retour à l’économie pastorale.
Principes pour le PRAPS dans les pays du Sahel :
1. Approfondir les connaissances sur les mécanismes pérennes mis en place par les éleveurs sahéliens dans différents pays, afin d’en comprendre les évolutions et les appuis.
2. Promouvoir des travaux d’analyse d’impact à moyen terme des expériences de reconstitution du cheptel les plus adaptées.
3. Organiser un échange spécifique entre les acteurs les plus expérimentés dans ce domaine de la reconstitution du cheptel afin de produire une capitalisation et dégager des recommandations opérationnelles pour les prochaines sécheresses.
4. Appuyer les ministères de l’élevage dans le développement de mécanismes structurels d’appui à la reconstitution du cheptel susceptibles d’intervenir dans les situations de crises pastorales, et intégrer notamment les trop nombreux éleveurs démunis victimes des crises sécuritaires, pour accompagner leur retour à l’économie pastorale.
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