Dispositifs informations agricoles

Analyse des dispositifs publics/privés de mise à disposition d’informations pour les agents économiques des zones rurales.

Etude sur l’amélioration de l’inclusion économique dans les filières agricoles en Afrique sub-saharienne ;

Rédaction : Vincent Fautrel / Economiste du développement, consultant indépendant / Décembre 2020.

Financement de l’étude : Agence Française de Développement (AFD).

Cette étude s’appuie en grande partie sur les résultats d’entretiens téléphoniques menés avec une trentaine de personnes ressources (décideurs politiques, gestionnaires de dispositifs publics d’information, chambres d’agriculture, chercheurs, donateurs, ONG, OP, opérateurs téléphoniques, experts, prestataires privés, etc.) ayant été ou étant impliquées dans la conception, la mise en œuvre, l’utilisation et l’évaluation de dispositifs d’informations.

L’arrivée progressive des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) à la fin des années 90 a suscité un engouement important de la part d’un grand nombre d’acteurs publics (gouvernements et bailleurs de fond) convaincus qu’Internet et la téléphonie mobile allaient permettre de faciliter progressivement l’accès à l’information (Heeks, 2010) en révolutionnant les techniques de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion. Le paysage informationnel de l’époque largement dominé par des dispositifs publics opérant notamment via les services de vulgarisation et autres agences gouvernementales connait dès lors un changement significatif caractérisé par l’arrivée progressive d’acteurs privés (Manobi au Sénégal, Esoko au Ghana, FIT en Ouganda) développant, sur fonds publics, de nouveaux systèmes d’information dits de « deuxième génération » (David-Benz, Galtier, Staatz, 2011) basés sur les NTIC. Ces innovations technologiques vont peu à peu être reprises par les systèmes de vulgarisation agricole et autres systèmes d’information agricoles (SIA) publics (notamment les SIM) qui vont connaître d’importants changements avec une participation plus active des petits producteurs dans la génération et la diffusion de contenu (Herbel et al., 2013).

Dispositifs, systèmes ou services d’information agricole (SIA) désignent ici un ensemble d’activités visant à collecter, traiter et diffuser des informations techniques, économiques, financières et règlementaires sur l’agriculture au sens large, afin de réduire les asymétries d’information entre acteurs, de rationaliser et optimiser les prises de décisions privées (investissements, choix de stockage et de vente, choix de culture, choix d’itinéraire technique, etc.) et publiques (activation de mécanismes de régulation, interventions d’urgence des services de l’Etat, investissements, etc.).

Plusieurs options de catégorisation des dispositifs, plus ou moins complexes, ont été étudiées y compris la grille d’analyse développée récemment par le CIRAD mettant en relation, d’une part, la place donnée aux agriculteurs dans l’élaboration des informations et leur diffusion, et leur proximité avec les prestataires de services et, d’autre part, le degré d’interaction permis par les dispositifs et le niveau d’intermédiation dans la relation de conseil (Alexandre, 2018). Notre choix a été de privilégier le type de fournisseur comme critère d’entrée afin de simplifier la typologie et la rendre par la suite plus opérationnelle lors de l’analyse et de la formulation des recommandations.

Deux exemples sont toutefois très intéressants à relever : celui du dispositif d’information développé et géré par le Réseau des Chambres d’Agriculture (RECA) du Niger et celui du service d’appels 80-28 mis en place par l’Agence éthiopienne pour la Transformation Agricole (ATA). Ces deux cas ont fait l’objet de fiches détaillées présentées en annexe.

Télécharger l’étude dispositifs d’informations, 62 pages, 1,4 Mo.

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