Balanites aegyptiaca

Caractérisation de la population de Balanites aegyptiaca (L.) Del et la perception de son potentiel socioéconomique dans la partie Sud-Ouest du Niger.

Salissou ADAMOU, Adamou Issifi ABDOUL-SALAM et Dramé Yayé AISSETOU / Université Abdou Moumouni (UAM), Faculté d’Agronomie, Niamey / 2020.

Dans la région de Tillabéry au Sud-Ouest du Niger confrontée à des sècheresses récurrentes, les espèces agroforestières comme Balanites aegyptiaca (L.) jouent un rôle important dans la vie des communautés locales. Balanites aegyptiaca est l’espèce dominante dans la région sud-ouest du Niger. L’étude a concerné les villages de Mari, Tamou Kaina, Kobio et Sansani Haoussa, et un total de 120 utilisateurs de Balanites aegyptiaca interviewés sur l’usage de l’espèce.

Tous les organes de Balanites aegyptiaca sont utilisés à travers différents usages (alimentaires et non alimentaires), ce qui démontre que B. aegyptiaca joue un rôle très important dans l’amélioration des conditions de vie et la résilience des communautés qui font face aux différents chocs climatiques.

Les résultats de cette étude confirment que Balanites aegyptiaca, qui est une espèce commune des paysages agroforestiers du Niger, jouent un rôle non négligeable dans l’alimentation humaine et animale et la génération de revenus.

Dans le domaine de l’alimentation humaine et animale, Balanites aegyptiaca à travers ses feuilles et fruits permet de compenser le déficit alimentaire pendant la période de soudure, et par conséquent, contribue à la sécurité alimentaire des animaux mais aussi de la population humaine exposée aux différents chocs.

Les densités de la population de Balanites aegyptiaca au niveau des sites de Mari, Kobio, Sansani Haoussa et Tamou sont respectivement de 44,88 pieds/ha, 45,23 pieds/ha,74,52 pieds/ha et 55,71 pieds/ha.

Les populations de Balanites aegyptiaca sont en plein expansion comme indique le taux de régénération qui varie de 76,7% à Mari à 90,54% à Sansani Haoussa.

Les fruits et l’huile de Balanites constituent un complément alimentaire et une source de revenus pour les communautés dans la zone d’étude où ¼ de fruits collectés sont consommés et ¾ sont vendus. Les fruits sont les plus commercialisés dans la zone d’étude.

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