PAM Réponse CC

Niger – Analyse de la réponse pour l’adaptation climatique.

Programme alimentaire mondiale (PAM) / Décembre 2021.

Cette publication est un produit de la collaboration entre l’Alliance de Bioversity International et le Centre International de l’Agriculture Tropicale (Alliance), le Programme de Recherche du CGIAR sur le Changement Climatique, l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire (CCAFS), et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

Le changement climatique est l’un des principaux moteurs de la faim au Niger. Le PAM aide les communautés vulnérables à s’adapter au changement climatique et à renforcer leur résilience.

Le Niger est un pays extrêmement vulnérable du fait de son exposition aux risques climatiques (sécheresse, inondations, hausse des températures), des décennies de mauvaise gestion et d’accès à la terre et l’eau, son enclavement géographique et l’insécurité à laquelle il fait face au niveau interne et régional. Pour mieux répondre et anticiper les besoins de la population locale face aux aléas climatiques actuels et futurs, le présent rapport établit une évaluation des projections futures des impacts du changement climatique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et sur les indicateurs de vulnérabilité. Sur la base de ces résultats, des recommandations pour l’intégration de l’adaptation climatique dans la programmation du Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont été formulées pour quatre zones de moyens d’existence (ZME), priorisées à partir des quatre régions naturelles à profils climatiques variés du Niger : (1) la zone Agricole à Dominance mil et sorgho, (2) la zone Agropastorale, (3) la zone des Cultures Maraichères du Sud (4) la zone Pastorale des Transhumants et des Nomades.

La modélisation climatique projette des changements considérables dans les tendances climatiques Niger, avec une augmentation nette des précipitations et des températures d’ici 2050. Ces changements affecteront toutes les ZME. On note néanmoins que l’augmentation des précipitations sera plus marquée en zone maraichère et que la hausse des températures sera plus élevée en zone pastorale et agro-pastorale. Ces projections suggèrent une augmentation des facteurs de risques climatiques déjà présents dans toutes les ZME étudiées, notamment les vagues de sécheresse et les pluies diluviennes et irrégulières, qui détruisent les cultures et affectent négativement le potentiel de productivité de l’élevage. Ainsi, ces changements menaceront la sécurité alimentaire des ménages qui dépendent de la production agricole et pastorale.

Selon l’analyse économique effectuée sur la base d’un scénario de futures émissions mondiales de carbone élevées avec peu d’efforts d’atténuation et des technologies améliorées, les améliorations de la productivité et du rendement agricoles devraient accroître la disponibilité et la stabilité de l’approvisionnement alimentaire jusqu’en 2050. Bien que ces gains soient conformes aux tendances socioéconomiques, ils sont aussi dus à une industrialisation rapide, à l’innovation technologique et à l’amélioration des niveaux d’éducation plutôt qu’à l’amélioration des conditions climatiques. Cependant, les gains agricoles seront ralentis par des tendances climatiques négatives projetées, qui empêcheraient le secteur d’atteindre son potentiel de productivité maximal. Ainsi, l’analyse économique des projections climatiques révèle que l’économie nigérienne pourrait être impactée par les changements climatiques.

Sommaire :
- Partie 1. Contexte national
- Partie 2. Analyse économique

  • 2.1 Modélisation climatique
  • 2.2 Résultats de l’analyse IMPACT

- Partie 3. Profil de risque climatique
- Partie 4. État des stratégies courantes et des ressources
- Partie 5. État des activités du Programme Alimentaire Mondial et recommandations pour leur optimisation
- Partie 6. Analyse des opportunités de partenariats programmatiques et financiers du Programme Alimentaire Mondial
- Partie 7. Synthèse

Télécharger le rapport du PAM, 70 pages, 6,3 Mo.

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