Des vers attaquent le riz

De nouvelles attaques sur le riz dans les périmètres irrigués le long du fleuve Niger : des vers de terre incriminés.

Haougui Adamou, Basso Adamou, Bibata Ali Outani, Mossi Maiga Illiassou (INRAN) et Patrick Delmas (RECA) / 28 septembre 2022.

Ces dernières années, les riziculteurs ne cessent de se plaindre de l’effet néfaste d’un « ver de terre » sur la production sur plusieurs périmètres irrigués le long du fleuve Niger.

Des plaintes surprenantes car le ver de terre est, pour tous les agronomes, l’ami des agriculteurs. Les vers de terre remplissent des fonctions écologiques uniques dans le sol. En creusant leurs galeries ils permettent une bonne aération du sol, une circulation de l’eau optimale et un meilleur développement des racines dans cette terre ameublie. Ils ont un rôle essentiel dans le recyclage de la matière organique du sol et participent activement à leur décomposition en rendant d’importants éléments nutritifs accessibles aux plantes.

Suite à plusieurs appels des producteurs, et devant l’incompréhension de ce phénomène, l’INRAN et le RECA ont envoyé une mission conjointe sur le périmètre de Saga, en aval de Niamey, pour s’enquérir de la situation.

Les constats sont : la présence de nombreuses buttes autour de plusieurs poquets de riz. Dans les rizières, apparaissent à la surface de petites boulettes de terre excrétée. Dans les parcelles où la lame d’eau est importante, ces monticules s’effondrent pour former une couche de sédiments lâches et non structurés à l’interface sol/eau. En creusant dans les buttes, on découvre des vers lombricoïdes dans des galeries à travers lesquelles ils se meuvent très rapidement. Les plants trouvés dans ces structures sont chlorotiques à la base avec des racines chétives, Dans la rizière visitée, les producteurs estiment que 30% des parcelles sont touchées par ce phénomène. Les racines sont chétives, la base des plants jaunit et, s’ils ne meurent pas la récolte est diminuée. Dans la rizière visitée, les producteurs estiment que cela touche 30% des parcelles.

Les producteurs ont essayé tous les pesticides qu’ils pouvaient trouver dans le commerce sans résultats concrets.

Télécharger la note, 4 pages, 780 Ko

Documents joints