Conditionneuses pour emballage

Point sur les conditionneuses mises à la disposition de promoteurs de la transformation agroalimentaire au Niger.

Rédaction : Ozairou Talata et Nouhou Diadjé Boubacar (RECA), Ibrahim Habi (CRA Tillabéri) / Janvier 2023.

L’emballage est souvent cité comme le problème majeur des transformatrices artisanales (et même des transformateurs) de produits agricoles. C’est ce qui est ressorti lors d’une enquête menée par le RECA et la Chambre Régionale d’Agriculture en 2015. Les transformatrices essayent de « se débrouiller » avec des commandes dans les pays voisins mais elles rencontrent des difficultés de langues, de monnaies, de textes réglementaires… Ces femmes estiment toutes qu’elles ont besoin d’un appui pour les conseiller, pour trouver les produits et les fournisseurs adaptés et si possible accéder à des fonds de roulement pour des commandes groupées. En effet, l’achat directement à des usines fabriquant des emballages demande des commandes importantes.

Pour aider les entreprises artisanales de transformation à développer leurs produits, le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N) a subventionné 31 conditionneuses des produits transformés dans le cadre du Programme de Promotion de l’Emploi et de la Croissance Economique dans l’Agriculture (PECEA) sur financement de la Coopération danoise. Ces conditionneuses ont été placées dans les régions d’intervention de ce projet : 10 à Niamey, 9 dans la Région de Maradi, 8 dans la Région de Diffa et 4 dans la Région de Zinder.

Plusieurs mois après la mise à disposition de ces matériels, le RECA a organisé un suivi auprès des unités bénéficiaires basées à Niamey pour connaitre la situation et le niveau d’utilisation de ces conditionneuses afin d’orienter les futurs partenaires dans l’accompagnement de ce secteur qui contribuera à améliorer la compétitivité de nos produits locaux. Ainsi, les visites ont eu lieu auprès de sept bénéficiaires sur dix.

Ces premières visites montrent un résultat en demi-teinte. C’est toujours l’histoire de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide, cela dépend de ce que l’on veut voir. Pour nous, il fallait faire cette expérience avec ces petites unités artisanales de transformation. Ces équipements conviennent à leurs activités. Evidemment, un équipement ce n’est pas tout et il nécessite l’existence de services pour fonctionner. Parmi ces services, il y a l’approvisionnement en matière première (film plastique), le service apprès vente (deux conditionneuses n’ont pas pu travailler), la formation initiale et l’appui technique pour le fonctionnement des équipements et la maintenance. Ce manque de service est un frein à plus d’équipements des unités de transformation artisanale.

Pour la pérennité de ces équipements, toutes ces unités devront augmenter significativement leurs productions. C’est un autre challenge qui pose le problème de marché et/ou d’approvisionnement selon les unités et les produits. Il existe des expériences intéressantes au Niger avec différents noms (intégration, « champions » …) pour appuyer des entreprises à développer leurs activités en partenariat ou association avec d’autres acteurs des chaines de valeur. Ce qui est certain c’est que la plupart de ces entreprises ont besoin d’un accompagnement permettant de renforcer leurs activités.

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