Flambée des prix /oignon


Le prix de l’oignon flambe et atteint des sommets

Le prix de l’oignon continue à grimper sur les différents marchés du Niger. C’est une situation que chacun interprète de sa façon. Certain pense que la flambé du prix est due au faite la grande partie de l’oignon nigérien est exportée. Une chose est certaine c’est que l’oignon coûte cher comparativement aux deux dernières années. Fin décembre 2010 le kg d’oignon sur les marchés des principales zones de production se situait entre 500 et 720 F/ kg, et il continue à monter soit un prix moyen du sac de 85.000 F (135 kg).

prix de 2008 à 2010 du kg d'oignon sur 5 marchés

Les probables causes de cette envolée des prix est la conséquence de la saison des pluies exceptionnelle qu’a connue notre région.

Au Niger, l’oignon est produit au cours de trois saisons ; la saison sèche froide
(récolte février/mars), la saison sèche chaude (récolte en mai/juin) et la saison intermédiaire (récolte d’octobre à décembre). Cette dernière saison de culture d’oignon est la plus difficile mais pour laquelle les producteurs du Niger ont acquis un véritable savoir faire. C’est une production de la région de la Maggia notamment mais aussi d’Agadez. Cette production est fortement déficitaire cette année à cause des inondations mais aussi des attaques (pourriture blanche vraisemblablement) qui ont détruit des dizaines d’hectares.
- La situation du Nigeria a aussi des conséquences fortes. Le pays a connu de très importantes inondations qui auraient détruits ou empêchées les cultures d’oignon. La demande de ce pays est donc forte et les commerçants nigérians se tournent vers le Niger.
- Le Niger n’arrive donc pas à exporter les quantités habituelles alors qu’à cette période il est le seul pays de la sous région à produire des quantités importantes ; la demande donc est forte et l’offre petite.
Ces facteurs cumulés pourront être à l’origine de la hausse des prix et la rareté de l’oignon sur les marchés.

Les pertes des pépinières ont également occasionnées :
- d’énorme pertes aux producteurs quant on sait que la « tia » de semence coutait 120 000 F CFA et il faut au minimum 3 « tia »de semence pour planter un hectare, sans compter les engrais et les pesticides ce qui représente un investissement énorme ;
- le manque et la cherté des semences qui devront servir à la campagne sèche froide (60 à 70000F/Kg de semences en temps normal le kg se vendait 40 à 50 000f). La saison intermédiaire à consommer plus de semence qu’il fallait ce qui n’est pas sans conséquence sur les superficies emblavées ;
- l’endettement des producteurs pour faire la campagne sèche froide.

Documents joints