Guide de capitalisation /CTB Bénin

Guide de capitalisation – CTB Bénin

La capitalisation d’expériences est un thème récurrent dans le milieu des organisations, projets et programmes de la coopération internationale. On ne cesse de le répéter : « il faut capitaliser ! ». Pourquoi ? Comment ? Ce n’est pas toujours bien clair.

Pourquoi capitaliser ?

La capitalisation d’expériences se fonde sur le constat que le principal capital au sein d’une organisation est la connaissance dont elle dispose. Il est donc de son intérêt de mettre en œuvre un mode de management qui reconnaisse, en premier lieu, que chacun de ses membres est dépositaire d’une certaine connaissance.

Au delà, il doit permettre à chacun d’enrichir ses connaissances et d’accéder à celles dont il a besoin selon des modalités adaptées. Cela suppose notamment une gestion documentaire tenant compte des besoins de ces utilisateurs, un système informatique (intranet/ internet) qui facilite l’accès à l’information, un repérage des connaissances cruciales pour l’organisation en rapport avec son mandat et sa stratégie, la capitalisation de l’expérience ayant trait à ces connaissances, l’existence d’une certaine confiance entre collaborateurs pour favoriser les échanges d’informations…

Cela revient finalement à envisager l’organisation comme une « organisation apprenante ».

C’est quoi la capitalisation ?

Il existe de nombreuses barrières, tant personnelles qu’institutionnelles, à la capitalisation d’expérience. Capitaliser une expérience est effectivement un exercice exigeant :

- Capitaliser, c’est prendre du recul par rapport à une expérience. Cette distanciation peut être difficile pour une personne qui a été, professionnellement voire personnellement, partie prenante d’une expérience, et/ou qui est d’abord dans une logique d’action.

- Capitaliser, c’est mettre en perspective une expérience par rapport à une problématique, un questionnement. Outre la distance que cela requiert, cette mise en perspective suppose également un véritable effort intellectuel pour définir une problématique pertinente au regard des enjeux de l’organisation et cerner en quoi et comment l’expérience va permettre de l’éclairer d’une manière un peu nouvelle ou un peu différente de ce qui a déjà été fait.

- Capitaliser, c’est questionner une expérience, la discuter, voire la remettre en cause. Cet exercice d’introspection peut amener à questionner des choix qui ont été faits à un moment donné, à s’interroger sur leur opportunité, à pointer des erreurs d’appréciation… Même si la capitalisation ne consiste absolument pas à porter un jugement sur les qualités professionnelles des personnes qui ont conduit ou porté un projet, elle peut être ressentie comme telle.

- Capitaliser, c’est tirer des enseignements de l’expérience qui puissent servir à des interventions ultérieures. Cela suppose de valider le contenu et les enseignements, de savoir distinguer le général du spécifique. Cela suppose aussi de travailler la forme pour que le produit de capitalisation corresponde bien au public visé, de veiller à ce qu’il soit accessible et diffusé.

Des nombreuses définitions du concept de capitalisation existent. La définition qui traduit le mieux les stratégies d’intervention (Faciliter, Responsabiliser, Valoriser et Change management) de la CTB auprès des ces partenaires est la suivante :

- « Un processus dont l’objet est de constituer un capital à partir des informations ou connaissances disponibles dans une organisation afin de les valoriser par leur mise à disposition auprès d’autres institutions ou acteurs ». (FRAO 2005 cité dans FIDAFRIQUE ; 2009) »

Une deuxième définition retenue pour sa simplicité est :

- « Capitaliser c’est le passage de l’expérience à la connaissance partageable ». (Pierre de Zutter) cité dans Evaluation et capitalisation (P Villeval/Phillippe Delville) ; 2003.

Le présent guide, réalisé par la CTB Bénin - Agence belge de développement, propose des outils pratiques et adaptables afin de capitaliser les expériences. Il est le fruit de réflexion et de partage des expériences d’un groupe de travail mis en place au sein de la CTB Bénin.

Cliquez ici pour télécharger le guide, 25 pages, 344 Ko.

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