Vidéos de formation / lutte intégrée contre le striga

Lutte filmée contre le striga en Afrique de l’Ouest / Des vidéos de formation pour les paysans

En réponse à la réduction généralisée de l’offre de services de vulgarisation agricole en Afrique, il est nécessaire d’explorer de nouvelles voies de communication si l’on veut partager des informations avec les communautés rurales. En Afrique de l’Ouest, l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) a produit une série de vidéos de formation « paysan-à-paysan ».

Ces films sont présentés pour soutenir l’effort de formation à des techniques pratiques et abordables pour lutter contre une des mauvaises herbes qui affecte le plus sévèrement l’Afrique : le striga.

La participation importante des agriculteurs a été un élément déterminant dans la réalisation de ces films. Il faut relever avant tout que les connaissances et les techniques agricoles partagées dans ces vidéos sont le résultat d’un travail de longue haleine mené depuis des années dans les écoles pratiques d’agriculture. L’ICRISAT et ses partenaires ont monté ces écoles au début des années 2000 pour soutenir la recherche agricole dans les nombreuses pistes qu’elle explore pour lutter contre le striga. Ceci a débouché sur le développement d’un ensemble de méthodes de gestion intégrée du striga et de la fertilité du sol (integrated set of striga and soil fertility management practices - ISSFM) pour la culture du sorgho et du mil.

Chaque vidéo se concentre sur un aspect différent de l’ISSFM, et notamment l’examen des variétés, le compostage, les cultures associées de céréales et légumes, les interactions entre la culture et l’élevage, le stockage des semences de niébé et l’analyse cout-bénéfice.

En plus du Français, il est possible de choisir entre six des principales langues d’Afrique de l’Ouest dont le Hausa, Peulh / Fufuldé et Zarma pour le Niger.

Il est possible de regarder ou surtout de télécharger ces films en se connectant sur le site créé par l’ONG Access Agriculture : http://www.accessagriculture.org/fr/index.htm#

Une fois sur la page d’accueil en Français vous cliquez sur « Gestion durable des terres » puis sur « Gestion intégrée de la fertilité des sols ». Vous avez ensuite la liste des films disponibles :

- ISFM in Africa (méthodes de gestion intégrée du striga et de la fertilité du sol)

Une vidéo de 22 minutes pour expliquer l’importance de combiner des ressources organiques, des engrais minéraux et des variétés améliorées de manière adaptée aux conditions locales. Des cas pratiques tirés de diverses zones agro-écologiques du Mali, Niger, Nigeria, etc. illustrent les explications (uniquement en Français).

- La biologie du striga

Un des principaux parasites est le striga, une mauvaise herbe qui suce le jus et les nutriments des plantes de céréales comme le mil, le sorgho et le maïs et qui cause des pertes énormes en rendement. En fait, une seule plante de striga peut produire des centaines de milliers de graines. Les graines sont si minuscules que la plupart des paysans ne savent pas qu’il s’agit de graines. Elles ressemblent plutôt à de la poussière noire (vidéo 38,4 Mo ; son 6 Mo).

- Approche intégrée contre le striga

La mauvaise herbe parasitaire, appelée striga, cause plus de dégâts aux cultures céréalières sur les sols pauvres, donc il faut gérer les deux problèmes ensemble. Dans cette vidéo, nous allons apprendre pourquoi il est important de combiner au moins trois options de lutte pour réduire le striga et avoir un bon rendement de sorgho, mil ou riz (vidéo 37,5 Mo ; son 5,49 Mo).

- Réussir avec les semences

Lors des visites hebdomadaires et avec l’appui de leur vulgarisateur, un champ école paysan en Tanzanie apprend comment tester des variétés de sorgho pour leur tolérance au striga et pour leur comportement sous des différentes pratiques (vidéo 45,6 Mo ; son 7,05 Mo).

- Du compost contre le striga

Le compost est plus puissant que le fumier. Ce qui est moins connu est que les micro-organismes dans le compost attaquent les graines de striga dans le sol. Le compost réduit aussi l’émergence du striga et diminue son effet négatif sur les cultures de céréale. Regardons comment les producteurs font le compostage au nord-est du Mali, comme une des stratégies de la gestion intégrée du striga et de la fertilité du sol (vidéo 44 Mo ; son 6,8 Mo).

- La microdose

Pour résoudre les problèmes de la pauvre fertilité du sol et lutter contre la mauvaise herbe striga avec des moyens limités, certaines producteurs de Niger font la micro dose aux cultures de sorgho et de mil. Comparativement à l’application à la volée, l’apport localisé de la micro dose demande moins de fumier, de compost ou d’engrais minéraux (vidéo 41,5 Mo ; son 6,3 Mo).

- Animaux, arbres et cultures

Dans des zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest, des producteurs et des éleveurs nous expliquent pourquoi et comment les arbres et le bétail jouent un rôle essentiel pour obtenir des terres et cultures productives. Au Niger et au Ghana c’est une des stratégies de la gestion intégrée du striga et de la fertilité du sol qui a un effet positif (vidéo 53 Mo ; son 8,2 Mo).

- Stockage de semences de niébé

Associer des cultures de céréales avec des légumineuses est une des stratégies de la gestion intégrée du striga et de la fertilité du sol. Mais il y a deux défis majeurs pour maintenir la qualité des semences de légumineuses. D’abord, les semences perdent facilement leur capacité de germer. Ensuite, nous ne sommes pas les seuls à aimer les légumineuses. Quelques agriculteurs du nord du Ghana partagent leur connaissance et leurs expériences (vidéo 51,6 Mo ; son 8 Mo).

- Cultiver ligne par ligne

Les agriculteurs du nord du Nigeria changent la façon dont ils intercalent leur sorgho et mil avec le niébé. En semant les deux cultures à plus haute densité et dans des lignes séparées, et en appliquant un peu d’engrais organiques et minéral, ils récoltent plus et réduisent les dommages causés par le striga, une mauvaise herbe parasitaire. C’est une des stratégies de la gestion intégrée du striga et de la fertilité du sol (vidéo 39,4 Mo ; son 6 Mo).

- L’arrachage manuel du striga

Il est important d’arracher le striga à la main avant qu’il ne produise des graines, et se disperse. Comme l’arrachage à la main est laborieux, mieux vaut réduire le nombre de plantes de striga en mettant du compost ou du fumier en faisant la rotation ou la culture associée avec des cultures non-céréalières, telles que le niébé. Avec ces pratiques, l’arrachage à la main devient moins laborieux. Les paysans de la Tanzanie et du Mali joignent les mains pour réduire la corvée de l’arrachage manuel. Leur effort commun les aide aussi à éviter la dissémination des graines de striga aux champs voisins (vidéo 33,4 Mo ; son 5,2 Mo).

- Parlons d’argent

L’analyse économique permet aux paysans de savoir combien ils gagnent ou combien ils perdent lorsqu’ils passent d’une technologie à une autre, ou lorsqu’ils passent d’une pratique à une autre. Ceci lui permet de prendre une décision pour l’année à venir sur la pratique qu’il veut tester dans son propre champ (vidéo 27,6 Mo ; son 4 Mo).

La taille des fichiers est donnée pour la version française.

Les fichiers de ces vidéos seront disponibles dans les différentes langues au cours du mois de juin dans toutes les Chambres Régionales d’Agriculture. Ceux qui sont intéressé par ces supports pourront contacter leur Chambre d’Agriculture.

DERNIERE INFORMATION : L’Icrisat nous informe que 800 DVDs sont réservés pour le Niger pour une diffusion dans toutes les chambres, oganisations et structures engagées dans le conseil agricole et la formation.

Source : Magazine en ligne « New Agriculturist »http://www.new-ag.info/fr/index.php

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