Oignon /Etude comparée Niger - Bénin

Filières oignon en Afrique de l’Ouest : étude comparée des filières nigérienne et béninoise

Cette étude est parue dans les Cahiers Agricultures (Volume 22, Numéro 2, 112-23, Mars-Avril 2013). C’est une revue scientifique internationale, principalement francophone, à comité de lecture. Elle publie des travaux pluridisciplinaires de recherche, des synthèses et des réflexions sur les agricultures du monde, leurs évolutions et leur place dans des sociétés de plus en plus urbanisées.

Tarchiani V, Robbiati G, Salifou MR, 2013. Filières oignon en Afrique de
l’Ouest : étude comparée des filières nigérienne et béninoise. Cah Agric 22 : 112-23. doi : 10.1684/ agr.2013.0617

La synthèse de cette étude fait 11 pages. Cela parait long, c’est un peu difficile à lire mais les études de ce type ne sont pas nombreuses. On y trouve des typologies d’exploitations, des coûts de production, les marges des producteurs, des coûts de commercialisation, des marges des commerçants. Le contenu, s’il est lu, pourrait alimenter les futures rencontres et ateliers sur cette filière. C’est à lire pour tous les acteurs impliqués dans cette filière.

- Résumé

La filière oignon représente pour des milliers de producteurs d’Afrique de l’Ouest, la base de leurs moyens d’existence. Cette espèce est cultivée dans plusieurs pays mais, à l’exception du Niger et du Burkina Faso qui produisent des quantités qui excèdent la demande intérieure, la production n’arrive pas souvent à satisfaire les besoins de consommation locaux.

Le Niger revendique la première place comme exportateur d’oignon en Afrique de l’Ouest et son réseau commercial permet d’approvisionner les principaux marchés côtiers de la sous-région. En revanche, le Bénin est un importateur net, le marché de Cotonou étant approvisionné pendant une bonne partie de l’année par l’oignon nigérien.

Afin de comprendre la relation entre les filières nigérienne et béninoise et les mécanismes permettant à l’oignon nigérien d’être vendu sur les marchés côtiers à un prix concurrentiel par rapport à l’oignon local, l’étude propose une analyse comparée des aspects liés à la production et à la commercialisation de ces deux filières, à partir des pôles de production de Keita (Niger) et Malanville (Bénin) qui approvisionnent le marché de Dantokpa à Cotonou (Bénin).

L’étude montre que les deux filières sont à la fois concurrentielles et complémentaires et que la filière nigérienne a un avantage comparatif net au niveau de la production, avec des coûts inférieurs et un bénéfice au producteur supérieur. En plus, l’organisation du réseau commercial nigérien permet de minimiser les risques liés au commerce sur longue distance en consentant à l’oignon nigérien d’être économiquement compétitif sur le marché de Cotonou.

De son côté, le renforcement de la filière béninoise au niveau de la production, du stockage et de la commercialisation devrait suivre une approche de complémentarité, plutôt que de concurrence, avec la production nigérienne. Dans une perspective d’intégration régionale, il serait plus opportun de valoriser des productions locales ayant un avantage comparatif sur les marchés sous régionaux.

- Précision

La collecte des données de terrain au Niger a eu lieu en 2009 et s’est déroulée dans le cadre du programme de développement local de l’Ader Doutchi Maggia de la Coopération italienne, en collaboration avec les services décentralisés du ministère de l’Agriculture : des enquêtes individuelles ont été menées auprès d’un échantillon de 14 producteurs et de dix commerçants et des données quantitatives ont été collectées auprès des principales organisations de la filière.

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