Des maraîchères font du "bio"

Le maraîchage en « bio » : cela marche chez certaines productrices ou groupements féminins

La production maraîchère en « bio » - abréviation de biologique pour définir une production sans utilisation d’engrais chimique ni de pesticides de synthèse - cela marche, du moins avec certaines femmes productrices ou certains groupements féminins.

Dans cette note, le RECA va vous présenter deux expériences, l’une près de Kiota dans la région de Dosso et l’autre à Djoga, près de Torodi dans la région de Tillabéri.

Des indicateurs d’appréciation pour écrire que cela « marche » ? Voici les nôtres…

- En premier, les femmes sont satisfaites par les quantités produites et la qualité de leurs légumes.
- A Djoga, les femmes nous ont donné un panier de salades. Conservées au frais, ces salades ont tenu une semaine, le délai pour les consommer. Ce n’est pas le cas avec une salade « tout venant ». D’ailleurs, les consommateurs de Torodi ont appris à faire la différence entre des salades « bio » et les autres, car ce sont les salades des femmes de Djoga qui sont achetées en premier sur le marché.
- A Kiota, quand on rentre dans le jardin « bio », on est surpris par le nombre d’insectes qui volent. Ce sont des insectes qui ressemblent aux guêpes, c’est-à-dire des ravageurs de ravageurs ou des auxiliaires du producteur, les ennemis de ses ennemis qui arrivent à contenir les ravageurs des cultures. Les pesticides chimiques les tuent souvent mais avec des pesticides naturels ils peuvent se développer et jouer leur rôle pour réguler les ravageurs.
- A Kiota, la productrice bio a maintenant ses acheteurs réguliers qui lui prennent toutes ses aubergines quelque soit la quantité, pour… leur qualité.

Mais tout de suite il faut préciser que ces deux expériences sont d’abord le fait du travail de deux agents : à Kiota, Badio Moussa, animateur de Karkara et à Torodi, Halidou Marou ex Directeur départemental de l’Agriculture de cette localité et récemment affecté à Gotheye.

Tous les deux sont convaincus par l’agriculture biologique et ont su entraîner les femmes dans cette voie. Tous les deux n’ont pas fait une simple sensibilisation ou formation mais ont suivi les femmes année après année pour que progressivement les techniques biologiques soient entièrement appropriées.

- Le jardin de 625m2 de Mamougna à Oudé Ali (Kiota)
- Le groupement féminin de Cernafa à Djoga / Torodi

Lire la suite pour visiter ces jardins "bio", 4 pages, 875 Ko.

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