Le dépérissement du manguier est une maladie observée au Niger depuis le début des années "80". En 2005, une équipe de l’INRAN a sillonné tout le pays et a constaté l’ampleur du phénomène. Elle a noté que la maladie se trouve dans toutes les régions avec une incidence et une sévérité beaucoup plus importantes. La région de Gaya semble la plus touchée avec 80 % des pieds attaqués et 35 % de mortalité. A Tillabéri et Maradi l’incidence oscille entre
40 et 55 % avec une mortalité de l’ordre de 20 %.
Quatre espèces de champignons parasites ont été isolées des arbres malades. Outre ces agents biotiques, on note (i) les mauvaises pratiques culturales (variétés de provenance inconnue, irrigation et fertilisation non adéquates etc.) ; (ii) les propriétés physico-chimiques des sols ( pH, texture, structures, profondeur de la roche mère etc.) ; (iii) les facteurs climatiques (température et humidité relative).
Symptômes / la maladie se manifeste par :
des nécroses de couleur rouge brique sur les feuilles (voir photo) ;
un flétrissement suivi d’un desséchement des branches d’un coté de l’arbre qui avec le temps envahit toute la canopée (voir photo) ;
un brunissement des vaisseaux conducteurs et du bois ;
une exsudation de gomme brunâtre sur les branches et le tronc.
Elle s’observe aussi bien sur les arbres en peuplement dense que sur les arbres isolés des habitations et peut provoquer la mort des plants à
tout âge.
Remcommandations : Inspecter régulièrement les vergers afin de détecter précocement les plants malades et de prendre les mesures qui s’imposent.
Appliquer une fertilisation équilibrée des manguiers ;
Assurer une irrigation adéquate en adoptant la technique de la double cuvette ;
Choisir les greffons sur les arbres bien portants ;
Appliquer un fongicide de synthèse ou un biofongicide indiqué pour lutter contre les champignons ;
Déraciner et brûler les arbres sévèrement atteints ;
Tailler les branches attaquées à au moins 15 cm du front d’attaque et badigeonner la plaie avec un fongicide ;
Enrober les troncs avec de la bouillie bordelaise (ou tout autre fongicide
recommandé) deux fois par an ;
Eviter de blesser les plantes lors des travaux d’entretien.