Articulation subvention/crédit (étude)

Mécanismes d’accès des collectivités territoriales, des exploitations familiales et des entreprises rurales aux financements.

Etude réalisée dans le cadre du Programme d’appui à la production et à la promotion des cultures irriguées (PAPI) au Niger.

Cette étude est une première réflexion sur l’articulation possible du crédit et de la subvention pour le financement des activités de petite irrigation des exploitations familiales agricoles dans le cadre du Programme d’appui à la production et à la promotion des cultures irriguées (PAPI) au Niger, sur financement de la Coopération suisse (Régions de Dosso et Maradi) mis en œuvre par le RECA, les Chambres Régionales d’Agriculture de Dosso et Maradi et les OP.

Attention, ce document n’est qu’une étude confiée à des consultants :
- Le document n’engage que les consultants.
- Pour les recommandations faites au PAPI, il s’agit de propositions des consultants qui pourraient ne pas ou pas complètement se retrouver dans le montage final du PAPI.

Mais, comme l’articulation subvention / crédit est un sujet abordé dans le cadre de nombreuses orientations actuellement, et que le contenu de ce rapport comporte des analyses intéressantes, le RECA a choisi de le partager avec l’ensemble des acteurs du développement agricole.

L’étude a été réalisé par le bureau COWI et s’est déroulée du 20 mai au 6 juin 2014, à Niamey et dans les régions de Dosso et de Maradi.

Présentation

Les mutations observées dans l’adaptation des systèmes de production montrent que les producteurs s’engagent dans des processus d’intensification durables, qui préservent les ressources naturelles et sécurisant leur revenu. A l’instar d’autres filières, la production maraichère par petite irrigation permet de diversifier les productions et les sources de rémunération.

La Coopération suisse souhaite soutenir les exploitations familiales dans la diversification et la modernisation de leurs activités, pour sécuriser leur revenu et créer des opportunités pour l’insertion des jeunes et des femmes en milieu rural, dans les régions de Dosso et Maradi.

L’appui est construit à partir des conclusions du Programme d’Appui au Développement de l’Irrigation Privée (PADIP).

Dans le rapport final du PADIP (financé par la Coopération suisse), les Universités de Lausanne et de Niamey relèvent qu’en raison de la baisse sensible des coûts d’investissement (forage, motopompe, tuyau), une partie importante des charges est en mesure d’être assumée directement par le producteur. Cette évolution permet de viabiliser la pratique du maraîchage, dans des zones qui disposent de la ressource en eau et de perspectives de commercialisations concrètes. Si un important travail reste à faire sur la maîtrise des itinéraires techniques et des charges d’exploitation, sur la sécurisation foncière et la gestion durable de l’eau, les perspectives sont réelles, particulièrement lorsque les collectivités territoriales inscrivent ces activités au centre de leurs politiques locales de développement.

Cet appui est ancré aux engagements pris par la Coopération suisse auprès des organisations paysannes et du Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) en matière d’appui conseil au producteur. Ce programme contribuera également au développement de la décentralisation et de la gouvernance locale par l’émergence d’activités économiques inscrites aux politiques de développement des régions.

La finalité de cet engagement est de soutenir le développement de 15 000 exploitations familiales dont 5000 dirigées par des femmes, dans la diversification, la modernisation et la maîtrise de leurs activités, dans les régions de Maradi et de Dosso, puis dans d’autres régions du Niger

Pour y parvenir, les deux objectifs suivants sont retenus.

- (1) Sécuriser les revenus des exploitations familiales par le renforcement de leur capacité de production, leur adaptation aux contextes économiques et aux changements climatiques.
- (2) Améliorer l’environnement du sous-secteur de la petite irrigation par l’accès des exploitations familiales aux services de qualité répondant à leurs besoins.

La présente étude a pour objectif de proposer un mode opératoire pour la mise en œuvre de l’objectif spécifique : « les exploitations familiales accèdent à des services financiers adaptés et durables. Un mécanisme de stabilisation sous la forme de fonds de garantie permet de faire l’articulation entre les institutions de crédit et les exploitations familiales ».

Une analyse des principaux dispositifs de financements mis en œuvre dans les régions de Dosso et de Maradi, et avec l’appui des principaux PTF du secteur rural au niveau national, capitalise les bonnes pratiques et les limites de ces mécanismes dans le domaine du développement agricole.

Les mécanismes nationaux de financement du secteur agricole en cours de préparation (FISAN au niveau de l’i3N, l’ANFICT au niveau des collectivités territoriales) sont également considérés. Sur cette base sont proposés des mécanismes financiers pour les collectivités territoriales d’une part, et pour les exploitations familiales et les entreprises rurales du sous-secteur de la petite irrigation d’autre part. L’option retenue est de privilégier la construction dans la durée d’un accompagnement financier efficace des exploitations familiales et des entreprises rurales, en s’appuyant sur leur maîtrise d’ouvrage et sur une forte complémentarité de la subvention et du crédit.

Télécharger l’étude, 34 pages, 966 Ko.

Documents joints