Conseiller en maraîchage /Zinder

Conseiller en maraîchage / Visite site de Gafati.

Rédaction : Ousmane Salissou et Habibou Makana (CRA Zinder), Patrick Delmas (RECA).

Gafati est une commune rurale située à 15 km à l’Est de la ville de Zinder.

Le piment est la culture principale des jardins visités.

Ce 12 février 2016, les producteurs signalent des attaques fortes des plants de piment, jeunes et adultes, se traduisant par des déformations, des décolorations ou chlorose des feuilles (principalement des jeunes feuilles mais aussi des feuilles adultes) et un rabougrissement des plants. On dénombre 40 à 50% de plants attaqués alors que la production n’a pas encore commencé.

Un ravageur de saison : la noctuelle de la tomate.

Dans la majeure partie du Niger, dès la mi-janvier, la chenille de la noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) est le ravageur qui peut détruire une bonne partie de la production de tomate.

Les producteurs confrontés à un autre fléau : la présence de nématodes

Les nématodes causent des dégâts sur la tomate mais aussi sur piment et poivron. Pourtant, les terrains de ces sites ne sont pas très sableux. Ils ne s’inondent pas pendant la saison des pluies.

Les producteurs doivent apprendre à gérer au mieux les nématodes pour éviter un développement trop important.

Un aménagement des parcelles particulier.

Les producteurs font de grands billons de 40 cm de hauteur et 60 à 80 cm de large sur lesquels ils réalisent une petite cuvette et installent leurs plants de piment, tomate, courge ou poivron.

L’eau pour l’irrigation provient de puisards de 2 m de profondeur. L’eau est prélevée avec une puisette et l’arrosage se fait manuellement avec un bidon.

Ce type d’aménagement de la parcelle est loin de la planche standard de 10 m2. On peut penser que les producteurs perdent beaucoup de place, qui pourrait permettre d’augmenter le nombre de plants par m2.

Il semble que les producteurs de Gafati aient mis au point leur propre système pour économiser l’eau :
- Le billon favorise un enracinement vertical des plantes.
- L’eau est apportée dans chaque cuvette, au pied de chaque plante, ce qui limite la surface arrosée et l’évaporation et semble particulièrement adapté à un arrosage manuel.

Télécharger l’intégralité de la note, 5 pages, 1,1 Mo.

Documents joints