Le sabara (Guiera senegalensis) : à planter ?

Le sabara (Guiera senegalensis), espèce oubliée des programmes de revégétalisation des plateaux et glacis ?

Rédaction : Equipe technique RECA.

L’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN), l’Université Abdou Moumouni de Niamey, l’Université de Maradi et AArhus University (Danemark) ont rédigé des fiches techniques de production de plants de plusieurs espèces locales d’arbres et arbustes. C’est une occasion pour évoquer l’une de ces espèces locales qui porte le même nom en Haoussa et Djerma, le sabara, dont le nom scientifique est Guiera senegalensis – Peul : Gelohi, leleko ; Tamachek : assubara.

Si vous cherchez la description de cette plante sur internet vous trouverez quasiment la même description sur la plupart des sites. C’est donc un arbuste de 1 à 5 m de haut, facilement reconnaissable à ses petites feuilles, vert clair, plus ou moins grises ou bleutées.

Il se présente souvent comme un buisson ramifié dès la base ce qui lui confère une qualité remarquable pour la régénération des sols. En effet, ce caractère buissonnant et son système racinaire à la fois pivotant et traçant favorisent le piégeage de particules de sables ou de matières organiques qui vont progressivement édifier des micro buttes, véritables sites privilégiés d’infiltration des eaux de ruissellement, de développement d’une vie biologique et d’installation d’espèces herbacées (voir les photos dans la note).

Le sabara a "sauvé" de nombreux investissements réalisés pour la récupération et la révégétalisation de plateaux. Sur banquettes principalement mais aussi sur demi-lunes, 3 ou 4 ans après la réalisation des ouvrages et souvent la mort des arbres d’espèces "nobles" qui ont été plantés, le sabara s’installe spontanément. De manière très surprenante, il préfère s’intaller côté extérieur des banquettes, pas au niveau du fossé, là où se font les plantations.

La fiche technique de l’INRAN donne les indications nécessaires pour mettre le sabara en pépinière de manière à l’inclure dans des programmes de plantation pour le revégétalisation des terres dégradées.

Nous sommes persuadés qu’il ne faut pas planter une seule espèce pour réussir les programmes de plantation mais diversifier systématiquement. Il nous semble que le sabara pourrait trouver sa place et bénéficier de plus d’attention des responsables de ces programmes. Il a fait ses preuves pour la revégétalisation de zones totalement dénudées

Télécharger l’intégralité de la note sur le sabara, 4 pages avec photos, 504 Ko.

Production des plants de Guiera senegalensis J.F. Gmel.

Rédaction : Abdou Amani, Ali Mahamane, Barmo Soukaradji, Karim Saley, Saadou Mahamane & Anne Mette Lykke.

Cliquer ici Cliquer à droite pour télécharger la fiche technique sur le site de l’INRAN, 3 pages, 1,6 Mo :

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