Aménagement et préparation du terrain en maraîchage /Pratiques paysannes au Niger.
Rédaction : Aïssa Kimba, Patrick Delmas (RECA).
En maraîchage, dans de nombreuses formations à destination des agriculteurs, des jeunes ou des agents d’appui conseil, les formateurs enseignent ou recommandent de faire des planches de 10 m2 en culture pure. Ils peuvent même condamner certaines pratiques paysannes qui s’observent dans les différentes régions.
Sur le terrain, les producteurs ou productrices qui font des planches standard de 10 m2 sont peu nombreux. Certains associent des cultures sur une même planche ou parcelle.
Cette note présente les explications du choix des planches de 10 m2 et fait un tour des pratiques paysannes que l’on rencontre au Niger. Ces pratiques peuvent s’expliquer, dans la majorité des cas, par les contraintes que rencontrent les producteurs et productrices et donc des choix raisonnés pour s’adapter.
La préparation du terrain a une très grande importance en maraîchage. En premier, ce sont les racines qui nourrissent les plantes. Le maraîcher doit donc veiller à leur bon développement par une préparation du sol adapté. Le maraîchage demande des travaux divers et fréquents : labour, semis et/ou repiquage, arrosage, désherbage,
traitement phytosanitaire, récolte. Il faut donc prévoir un accès facile aux plants cultivés en évitant de piétiner le terrain et donc de tasser le sol.
Enfin, le mode d’irrigation et la quantité d’eau disponible vont être déterminants pour choisir le type d’aménagement d’un site maraîcher en fonction du sol.
1. Le contrôle de la largeur
2. Pourquoi une planche recommandée de 10 m2 ?
3. Irrigation à l’arrosoir (ou équivalent)
4. L’irrigation gravitaire par bassins
5. Des systèmes destinés à économiser l’eau
6. L’association de cultures : effet oasis
7. L’association de cultures pour une agriculture biologique : sans engrais et
pesticides chimiques
Photo : une culture de courge en saison chaude (février – avril) ;
région de Niamey.
Les producteurs ont fait une tranchée assez profonde dans laquelle ils
ont semé des courges. Ils arrosent ainsi la surface la plus faible possible et l’eau est mise directement au pied des plantes, ce qui est une technique de
localisation proche du goutte à goutte. Avec une tranchée profonde ils
recherchent un positionnement vertical des racines pour que celles-ci
profitent des apports d’eau localisés. Une épaisse couche de fumier sert de paillage pour limiter l’évaporation très forte à cette période.
La courge va couvrir les zones larges entre deux « tranchées ». Entre chaque courge ils ont également repiqué des pieds de poivron. Le poivron est difficile à réussir en cette période. Les producteurs limitent donc les risques. Si cela fonctionne c’est un plus. Le poivron va grandir en hauteur pendant que la courge s’étend sur le sol. Les plantes ne se gênent pas.
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