Poste de Consultants long terme en charge de conseiller les éleveurs et agro éleveurs pour le RECA et les Chambres Régionales d’Agriculture (CRA) de Dosso et Tahoua, dans le cadre du Projet REEL Mahita

Le Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) a été créé par la Loi n° 2000-15 du 21 août 2000 et son décret d’application n° 2001-105/PRN/MDR du 18 mai 2001. Il représente l’ensemble de la profession agricole (agro sylvopastorale) du Niger, défend les intérêts des producteurs ruraux et joue l’interface entre les organisations paysannes et les pouvoirs publics, d’une part et les partenaires au développement d’autre part.

Il est un Etablissement Public à caractère Professionnel (EPP). Au niveau national nous avons le réseau national des chambres d’agriculture (RECA) et au niveau régional huit (8) Chambres Régionales d’Agricultures (CRA).

Les principales missions assignées au RECA d’après ses textes fondamentaux sont :

• Faire connaître les préoccupations des diverses catégories de producteurs ruraux et faire valoir leur point de vue dans le cadre des politiques et programmes de développement ;
• Informer les producteurs ruraux dans tous les domaines qui les concernent et faciliter leur accès aux services et ressources en leur fournissant les orientations et les conseils adéquats ;
• Aider les producteurs ruraux dans la promotion et la réalisation de leur projet, en favorisant leurs organisations et en facilitant la mobilisation des appuis techniques et financiers dont ils ont besoin ;
• Représenter et défendre l’intérêt de l’ensemble de la profession agricole ;
• Représenter les Chambres Régionales d’Agriculture auprès des pouvoirs publics ou de toute institution publique, privée, nationale ou internationale.

1. Contexte et justification

L’élevage constitue une activité économique de premier plan au Niger qui occupe plus de 87% de la population active soit comme activité principale, soit comme activité secondaire. Son apport est en moyenne de 15% au revenu des ménages et de 25% à la satisfaction des besoins alimentaires. Les productions animales contribuent pour près de 11% en 2010 à la constitution du Produit Intérieur Brut (PIB) et 24% au PIB agricole, et se placent au premier rang des recettes totales d’exportation des produits agro-sylvo-pastoraux avec un taux de 22%. Le secteur constitue un pourvoyeur de recettes pour l’État et les collectivités territoriales.
Pour les agro- éleveurs et les autres acteurs de filières animales, l’accès à l’information est capital pour minimiser les risques liés au climat et au marché afin de mieux rentabiliser leurs activités économiques.

Au Niger malgré l’avancée enregistrée depuis une bonne décennie dans le domaine des TIC, très peu d’agro-pasteurs les utilisent pour s’informer sur les prophylaxies sanitaires, les cours des marchés des animaux et des produits dont ils ont besoin et sur la disponibilité et les conditions d’accès à l’eau et aux pâturages, etc. Par manque d’informations, les éleveurs en général et ceux des exploitations familiales en particulier font régulièrement face à des multiples risques qui affectent leurs activités (insécurité, conflits, épizooties, variation des prix, disponibilité des ressources, etc.) économiques. Parmi ces facteurs de risque, on distingue les conflits armés, les épizooties, les variations des prix, la disponibilité des ressources naturelles (eau, pâturage ect.).

Pour permettre aux éleveurs et agro-éleveurs de minimiser ce risque et de profiter véritablement de leurs activités, plusieurs projets/programmes ont contribué à la mise en place de quelques systèmes d’information au Niger dont :

• Le Système d’Information sur les Marchés à Bétail (SIM-B) du Ministère en charge de l’élevage avec l’appui technique et financier des partenaires ;
• Le Système d’Information sur la Transhumance (SIT), développé par VSF- Belgique en collaboration avec la Direction du développement pastoral du Ministère de l’élevage du Niger dans deux (2) régions (Dosso et Tillabéry) ;
• Le Système Endogène d’Information et de Suivi Pastorale (SEISPa) mis en place par l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN) dans la région de Diffa avec l’appui de CARE International. Il est animé par les membres de AREN, et les Services Techniques Déconcentrés de l’Elevage (STD/Elevage) de la région.

Ces systèmes ne couvrent pas totalement les besoins des éleveurs/agro-éleveurs, les autres acteurs professionnels ainsi que les potentiels investisseurs dans les différentes filières/chaines de valeurs animales au Niger.
En 2021, le RECA en collaboration avec Enabel dans le cadre du Programme d´Appui au Développement de l´Elevage (PRADEL) a expérimenté l’application du dispositif e- Extension en élevage, qui est le Centre d’Appel en Elevage (CAEL). A la suite de cette expérience de CAEL, quelques améliorations restent encore à faire dont :

• La maitrise de certaines thématiques en élevage liées aux préoccupations des éleveurs ;
• Le renforcement du personnel de l’équipe opérationnelle ;
• Le renforcement en équipements et matériels techniques (smartphone des éleveurs).

Partant de ce constat, l’intervention REEL Mahita du Portefeuille Niger-Belgique 2022 – 2026, compte renforcer l’amélioration et la mise à l’échelle du CAEL.
Il s’agit de renforcer dans le cadre du projet REEL Mahita, la mise en place d’un dispositif d’information en élevage avec des solutions digitales durables, accessibles et efficaces déjà éprouvées pour renforcer le conseil agricole aux petits producteurs/productrices avec une possibilité de nouer des liens fonctionnels avec d’autres initiatives en cours (e.g. Sit Sahel VSF, le SIM) et une attention à l’implication des femmes professionnelles des filières cibles.

Ainsi, la mise en place d’un dispositif e-Conseil permettra d’expérimenter un ensemble d’outils destinés à produire et/ou analyser des informations à différents groupes cibles du projet REEL MAHITA en plus d’une opérationnalisation d’un service de Centre d’appels Elevage (CAEL) et de ses groupes WhatsApp.
 Zones d’intervention : Régions Dosso 29 communes ; Région Tahoua 21 communes ; Région Tillabéri commune de Balleyara
  Groupes cibles : exploitations familiales d’élevage, micro-entreprises, coopératives de base, petites, moyennes et grandes entreprises formelles de production, de transformation et de commercialisation, union des coopératives
  Chaines de valeur : bétail sur pieds, bétail viande, lait et produits laitiers et aviculture

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