Culture des oignons en hivernage / Expérience des producteurs pour la réalisation des pépinières (Région de Tahoua / Niger).
Rédaction : Equipe technique de la CRA Tahoua et du RECA.
Dans la région de Tahoua, de nombreux producteurs font une culture d’oignon d’hivernage.
En fait, le calendrier de ces cultures est très étalé avec des pépinières qui vont de juin à août et des repiquages de juillet à septembre. Les récoltes se font toutes en saison sèche, de fin septembre pour les cultures les plus précoces jusqu’à fin décembre ou début janvier. Ce sont donc des oignons qui arrivent sur le marché au moment où les quantités disponibles sont réduites.
1. La pratique des producteurs pour la pépinière d’oignon d’hivernage
La pépinière de Mme Hadiza Nomao est faite dans la cour de la maison. Elle comprend 66 planches « creuses », classiques, d’environ 2 m2 chacune, soit une surface totale entre 120 et 130 m2.
Commentaire de la CRA : trois facteurs peuvent expliquer ces très bons résultats :
La pépinière est sur un sol sableux qui ne retient pas l’eau et assure un très bon drainage, même en cas de fortes pluies. Ce n’est donc pas un milieu favorable au développement des maladies fongiques c’est-à-dire dues à des champignons.
La productrice utilise un compost bien fermenté, qui a pu « chauffer » lors de sa décomposition afin de tuer les micro-organismes, ravageurs et graines de mauvaises herbes qu’il pouvait contenir.
Une dose très réduite d’engrais pour ne pas favoriser les pourritures.
2. Tests de variétés pour la saison d’hivernage
A Sabon Guida, au niveau de la production, les producteurs estiment que la variété Jambar domine les autres variétés, ensuite vient le Jan Iri, puis le Violet de Galmi et enfin en dernière position la variété Prema qui ne leur a pas donné satisfaction.
Les producteurs ont mis en avant deux points : en premier il n’y a pas « un seul » Violet de Galmi mais différents écotypes qui n’ont pas tous le même comportement en hivernage - l’écotype qu’ils utilisent a un rendement moins élevé qu’en saison sèche mais reste intéressant – en second, les producteurs insistent sur le fait que le Violet de Galmi est commercialisé plus facilement et à meilleur prix ce qui compense la baisse de rendement.
A Guidan Idder, la productrice interrogée estime que sa variété Violet de Galmi a un bon rendement en saison d’hivernage mais la date de repiquage est en septembre et non au cœur de la saison des pluies comme à Sabon Guida.
La CRA retient également qu’il n’est pas possible de tirer des conclusions d’un test dans un site ou bassin de production par rapport aux autres sites de la région. Les comportements des variétés peuvent changer d’un site à l’autre en fonction des dates de semis et repiquage, et du milieu. Il est nécessaire de tester systématiquement les variétés proposées même si des résultats ont été obtenus à un endroit.
3. Le phénomène de rosée, un risque de pertes non négligeable
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