La Chèvre Rousse de Maradi
Rédaction : Bureau Interafricain des Ressources Animales
L’élevage des petits ruminants occupe une place importante dans l’économie des ménages en zone sahélienne. Cet élevage se focalise sur deux espèces : les caprins et les ovins. Au Niger, les caprins sont représentés par deux principales races : la chèvre rousse de Maradi et la chèvre du Sahel. La chèvre rousse de Maradi est une espèce qui attire l’attention des techniciens de l’élevage, des tanneurs et maroquiniers pour ses multiples qualités.
Origine et distribution Géographique
Classée dans la population caprine du Fouta Djalon et au groupe de la chèvre de savane, la chèvre rousse de Maradi serait issue d’un croisement avec les chèvres de forêt. Les plus grands effectifs se rencontrent au Niger, dans la région de Maradi. Mais les limites de son élevage en pays Haoussa se situent à cheval sur la frontière Nigéro-Nigériane.
A la faveur des programmes de recherche, de sécurité alimentaire, de réduction de la pauvreté et de croissance économique, son aire de dispersion s’est également étendue à certains pays de la sous-région, notamment au Benin, au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal et au Togo.
La chèvre rousse de Maradi se distingue des autres espèces par son poids, sa conformation, sa prolificité et surtout sa couleur rousse qui lui vaut ainsi son nom.
Caractéristiques productives
La chèvre rousse de Maradi est une espèce animale particulière très recherchée. Il s’agit notamment :
grande prolificité : naissances gémellaires et bisannuelles qui se poursuivent jusqu’à 5 à 6 ans ;
fréquence de mises-bas doubles, triples ou quadruples ;
bonnes aptitudes laitières (0,6 l de lait par jour pendant deux périodes de 3 à 4 mois) ;
bonne production de viande (rendement carcasse de 55%) ;
bonne qualité de la peau.
Caractéristiques Socio-économiques
L’élevage de la chèvre rousse de Maradi constitue une importante source de richesse pour les éleveurs et particulièrement pour les femmes. C’est une activité qui procure des revenus substantiels étant la ressource animale la plus facilement mobilisable après la volaille. Elle est d’une importance indéniable dans les budgets familiaux de nombreux ménages. Dans la plus part des villages du Niger, l’autonomie financière des femmes résulte de l’élevage de cet animal. En effet, l’élevage de la chèvre rousse contribue sensiblement à la lutte contre la pauvreté. En période de crise alimentaire, ce qui est assez fréquent avec les mauvaises campagnes agricoles, l’argent provenant de leur vente permet de s’approvisionner en céréales.
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