Rapport d’évaluation de la campagne agricole d’hivernage 2018 et perspectives alimentaires 2018/2019.
Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage / Direction des Statistiques / Avril 2019.
La campagne agricole d’hivernage 2018 a connu ses premières pluies utiles dès la troisième décade d’avril. A la faveur de ces premières pluies ont eu lieu les premiers semis, qui se sont poursuivis jusqu’en fin juillet avec une concentration des semis dans le mois de juin. Cette campagne a été aussi marquée par des pauses pluviométriques ayant occasionné des ressemis par endroits.
Les traits importants ayant marqué cette campagne agricole d’hivernage 2018 se présentent comme suit :
Une pluviométrie excédentaire au niveau de 59 % des postes pluviométriques suivis comparée à l’année passée ;
Un développement végétatif très satisfaisant pour l’ensemble des cultures ; - Une situation phytosanitaire marquée par des infestations mais dont l’ampleur a été moindre grâce aux traitements effectués ;
De longues périodes sèches dans plusieurs localités avec comme corolaire le retard de croissance En raison, des retards de semis, des attaques de sauteriaux sur les premiers semis dans certaines localités et les effets des pauses pluviométriques l’on dénombre 2 682 villages déficitaires soit près de 21 % des villages agricoles suivis.
Malgré les différentes péripéties enregistrées dans son déroulement, la campagne agricole d’hivernage 2018 présente de productions excédentaires pour les céréales.
Le Bilan céréalier Brut : Il est calculé sur la base de la production disponible de toutes les céréales et les besoins de consommation de la population. La balance entre la production céréalière sèche (mil, sorgho, maïs et fonio) disponible établie à 5 072 859 tonnes et les besoins de consommation pour ces 4 cultures estimés à 3 789 434 tonnes, dégage un excédent brut de 1 283 425 tonnes.
On constate que les besoins en céréales sèches (mil, sorgho, maïs et fonio) sont sensiblement couverts avec un excédent de plus d’un million deux cent mille tonnes, alors que les besoins pour le riz et le blé ne sont pas couverts et dégagent un déficit de plus de 500 000 tonnes. La production du riz et est estimée à 115 635 tonnes, pour un besoin estimé à plus de 400 000 tonnes, ce qui veut dire le Niger va encore importer du riz et du blé pour pouvoir couvrir les besoins des populations. En considérant toutes les céréales produites au cours de la campagne agricole, le bilan céréalier brut dégage un excédent de plus de 700 000 Tonnes
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