Conseiller en maraîchage / Des cas pratiques (2).
Rédaction, Adamou Basso, Adamou Haougui (INRAN), Patrick Delmas (RECA).
Cette note est un cas pratique de visite sur un site maraîcher. Elle est destinée aux conseillers et animateurs maraîchers (OP, services techniques, GSC, GIE, projets …).
Il s’agit d’une ferme installée dans le dallol Bosso à l’entrée de Birni Ngaouré (Région de Dosso), avec un système d’irrigation goutte à goutte pour les cultures de tomate, poivron, piment et melon principalement. Le 6 février, date de la visite, il y avait des parcelles de tomates en production et des parcelles de poivron en floraison.
Voici les observations qui ont été faites pour les tomates et les conseils qui ont pu être donnés à l’exploitant.
Nématodes à galles - coups de soleil - Nécrose apicale
Les mesures à prendre :
Dès la fin de la culture il faut récupérer les racines parasitées et les détruire par le feu.
Si la parcelle n’est pas cultivée en saison sèche chaude, labourer ou remuer le sol une à deux fois pour faire remonter les nématodes à la surface, ceux-ci sont très sensibles à la dessiccation (déshydratation).
Installer des pépinières sur un terrain désinfecté par solarisation et/ou traiter avec des feuilles ou de la poudre de graines de neem, et enrichi en matière organique, pour éviter une infestation précoce des plants de tomates ou de poivrons.
Apporter une à deux semaines avant repiquage une quantité importante de « vrai » fumier ou de compost (matière organique bien décomposée) sur la base de 20 à 30 tonnes à l’hectare soit 2 à 3 kg par m2 soit 3 à 5 pelletées.
Il est à noter qu’entre l’application du fumier et le repiquage, les parcelles doivent être arrosées au moins une fois pour compléter la décomposition de la matière organique.
Mettre en place une rotation avec des plantes maraîchères résistantes ou peu sensibles aux nématodes : oignon ou chou pour les plantes maraîchères, céréales, arachide ou cultures fourragères. La tomate, le poivron, le piment ou le melon ne doivent revenir que tous les 4 ans.
Eviter les plantes « réservoirs » qui ne manifestent aucun symptôme mais hébergent les nématodes dans leurs racines. Il s’agit entre autres du : moringa, papayer, baobab, prosopis, accacia. Pour les haies vives ou les brises vents il faut choisir le neem ou le citrus. Le neem est prioritaire car son feuillage incorporé dans les parcelles, permet de lutter contre les nématodes à galles.
Planter des neems tout autour des parcelles pour pouvoir disposer de quantités importantes de feuilles à enfouir dans les parcelles (matière organique et effet nématicide) et comme brise vents pour diminuer l’évaporation en saison chaude.
Enfouir des feuilles de neem à la dose de 5 tonnes à l’hectare soit 500 g de feuilles séchées pour 10 m2. Les feuilles doivent séchée à l’ombre puis broyées avant l’incorporation dans le sol (Note 2).
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