Résultats du conseil de gestion à l’exploitation agricole pour la culture du poivron / campagne 2015 – 2016 / Partie (2).
Chambre Régionale d’Agriculture (CRA) de Diffa
Rédaction : Dalla Korodji, Abdoua Mahamadou, Maman Abdou Maman (CRA Diffa) avec l’appui de Guéro Magalé (Coordonnateur CGEF / CRA Maradi), Ibrahima Inkaye Oumarou et Patrick Delmas (RECA).
Avec la participation de l’Union Gambawa (Tam), des Coopératives de Koworoom (village de Kayowa), de Ngaramba (village de Fiégo) et Aouram (village de N’garwa).
Cette note est la suite d’une première note disponible sur la page web de la CRA de Diffa. Dans la première partie, le dispositif mis en place pour le conseil de gestion est décrit puis les résultats concernant les surfaces, les rendements et les charges opérationnelles sont présentés : http://www.reca-niger.org/spip.php?article992 Cette seconde partie présente une analyse des coûts de revient et des marges brutes des producteurs pour leur culture de poivron. |
Sommaire :
Coût de revient du kg de poivron
Marges brutes par ha
Financement des charges de culture
Ce qu’il faut retenir
Ce qu’il faut retenir :
Sur les 79 exploitations agricoles qui devaient être suivies seulement 48 ont pu faire leur production, soit 60% simplement. Les autres ont dû abandonner (23 pour causes d’inondation des parcelles et les autres pour des raisons de sécurité). Le risque inondation est donc important dans certains villages.
A ces producteurs qui ont dû abandonner leur culture après la mise en place, il faut ajouter 25% des exploitations qui ont perdu de l’argent avec la culture du poivron au cours de la campagne (marge brute négative).
Donc au total, pour les 79 producteurs suivis cette campagne, c’est 1 producteur sur 2 qui n’a pas pu aller jusqu’à la récolte ou qui n’a pas retrouvé le montant investis dans ses charges. La culture du poivron peut apporter un revenu appréciable mais tous les producteurs n’atteignent pas cet objectif.
Attention ces chiffres ne sont pas extrapolables à l’ensemble des producteurs. Les producteurs suivis par la CRA ne sont pas un échantillon représentatif.
Pour les producteurs qui ont pu aller jusqu’à la récolte, 50% ont obtenu une marge brute supérieure à 1.000.000 F.CFA /ha tandis que les 25% restants ont obtenu une faible valorisation de leur investissement.
Globalement, les producteurs qui obtiennent le meilleur rendement ont la plus forte marge brute et le coût de revient par sac le plus bas, même si le total de leurs charges opérationnelles est un peu plus élevé que les autres producteurs.
Les marges de progrès pour les exploitations ayant enregistré de faibles résultats économiques doivent porter autant sur une augmentation des rendements que sur une plus grande maitrise des charges (diminution).
Le principal besoin de crédit des exploitations agricoles produisant du poivron est constitué par le fonds de roulement (charges opérationnelles) loin devant l’investissement (forage et motopompe).
94% des producteurs ont recours à des crédits pour financer leur culture de poivron, majoritairement auprès de commerçants.
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