Etude diagnostique du dispositif de Formation Agricole et Rurale (FAR) du Niger.
Etude réalisée par : M. Magloire Kodjo Agbegnido, Consultant International, et Dr Mahaman Moustapha ADAMOU, Consultant National / Septembre 2018.
La présente étude s’inscrit dans l’appui du Réseau international FAR et de l’Agence Française de Développement (AFD) à la rénovation du dispositif de formation agricole et rurale du Niger.
L’étude a permis de réaliser un état des lieux du dispositif de formation agricole, public et privé du Niger et de proposer un plan d’action visant à améliorer le dispositif FAR du Niger.
À l’état actuel, le dispositif de la formation agricole et rurale fait intervenir plusieurs acteurs dont :
le secteur public représenté par le Ministère des Enseignements Techniques Professionnels (METP), le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MAGEL), le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) ;
le secteur privé représenté par les Organisations de Producteurs (OP) et leurs faîtières, le Réseau des Chambres d’Agriculture (RECA) et ses démembrements régionaux, les Prestataires de Services Privés (PSP), les Groupes d’Intérêts Économiques (GIE).
Le dispositif de la FAR au Niger est subdivisé en quatre (4) niveaux de formation :
la formation supérieure diplômante, dispensée dans les Facultés d’Agronomie des Universités publiques et dans les instituts supérieurs privés ;
la formation formelle diplômante, pour les jeunes ayant un diplôme minimum de Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC), qui se déroule dans les Centres de Formation Technique et Professionnelle (CFTP), les lycées agricoles (privés et publics) et l’Institut Pratique de Développement rural (IPDR de Kollo) ;
la formation professionnelle non formelle, sanctionnée par un certificat de fin de formation, pour les jeunes déscolarisés et non scolarisés vivant en milieu rural. Elle se déroule dans les Centres de Formation aux Métiers (CFM), les Sites Intégrés de Formation Agricole (SIFA), le Service National de Participation (SNP) et sur les sites de formation agricole communautaires touchant en moyenne 50 000 jeunes par an ;
la formation continue qui concerne annuellement en moyenne 2 millions de producteurs agricoles.
La formation formelle et la formation non formelle concernent majoritairement les jeunes de 15 à 35 ans ; elles couvrent 1,7 % de la population potentielle des jeunes à former. La formation continue touche 13 % des actifs agricoles à former.
Le Réseau international Formation Agricole et Rurale (FAR) est né de la volonté de professionnels réunis à Ouagadougou en 2005 au cours de la conférence sur la « formation de masse en milieu rural, élément de réflexion pour la définition d’une politique nationale ». Il est actuellement constitué de 16 pays membres (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie). Aujourd’hui le réseau FAR c’est plus de 1400 personnes impliquées dans la conception, la gestion, le pilotage, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de dispositifs publics et privés de formation technique et professionnelle.
Télécharger l’étude sur la Formation Agricole et Rurale, 105 pages, 2,4 Mo.