Rapport sur les résultats de l’évaluation rapide des marchés pour la culture du manioc au Niger.
Projet SUSTLIVES / Juillet 2023.
Ce document est la partie concernant la chaine de valeur manioc du Rapport sur les résultats de l’évaluation rapide du marché (ERM) sur les cultures cibles au Niger (2023) du projet SUSTLIVES.
Projet SUSTLIVES / « Analyse participative des chaînes de valeur et des marchés des NUS prioritaires tolérants au stress » / Programme DeSIRA - « Development Smart Innovation through Research in Agriculture ».
Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), Ouagadougou (Burkina Faso) & Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM-Bari), Valenzano (Bari, Italie).
Les enquêtes réalisées auprès des différents acteurs montrent que dans la zone d’étude, la chaîne de valeur du manioc est animée par 5 principaux maillons à savoir : l’approvisionnement en intrants, la production, la commercialisation, la transformation et la distribution.
Le niveau d’organisation des producteurs est relativement faible avec 39% des membres faisant partie d’une organisation paysanne. Les producteurs ruraux produisent et vendent les tubercules frais du manioc aux commerçants nationaux (grossistes et détaillants) (80%), aux transformateurs ruraux et urbains (15%) et directement aux consommateurs ruraux (5%). La production est réalisée sur une superficie moyenne de 8.189 m2 par producteur. Même si cette superficie semble être surestimée, elle montre l’importance de la culture du manioc chez les producteurs enquêtés. Elle se justifie également par la facilité et l’adaptabilité de la culture. La production se pratique toute l’année. La grande majorité des producteurs (86%) produisent le manioc en association avec les cultures maraîchères.
Dans la zone d’étude, le manioc est bien consommé par les ménages. En effet, l’achat et la consommation se font à l’état frais (39%), transformé (24%) et frais et transformé (37%). Les consommateurs essentiellement achètent auprès des détaillants et des transformateurs.
Les formes transformées sont le cuit (48%), le ragoût/frites (48%) et la farine (4%). Les caractéristiques appréciées par les consommateurs englobent le goût (57%), l’aspect nutritif/alimentaire (37%) et le prix abordable (6%). A cela s’ajoutent la douceur des tubercules. Le goût amer et dure sont les caractéristiques non appréciées par les consommateurs.
En période de cherté ou de non-disponibilité, le manioc est substitué par la patate douce (62%), l’igname/taro (22%) et la pomme de terre (16%).
Télécharger l’étude chaine de valeur manioc, 12 pages, 1,4 Mo.