Analyse de la chaîne de valeur du niébé en République du Niger.
Ludovic Andres, Sambo Bode, Ivonne Acosta-Alba, Bernadette Habonimana, Kassoum Biri Boukari / ISTOM Ecole supérieur d’agro-développement international – Juillet 2023.
Cette étude a été réalisée au sein d’un projet financé par l’Union Européenne (VCA4D CTR 2017/392-416).
La filière niébé présente un attrait pour de nombreux acteurs. Le niébé est au coeur des systèmes de culture pluviale associé au Niger et il est présent dans l’ensemble des régimes alimentaires du pays. Ses multiples sous-produits (fanes et coques) ainsi que les nombreux produits transformés en font une production majeure du Niger. Le tonnage retenu pour l’année de référence 2022 est d’approximativement 2 725 000 tonnes. Ce tonnage reflète les valeurs d’une année normale excédentaire en termes de pluie, ce qui est le cas depuis 2 ans (2021/2022 et 2022/2023). La saisonnalité de cette production et ses problèmes de conservation impactent fortement sa disponibilité en période de soudure et ce qui crée une forte dynamique de flux durant la période de post récolte engendrant une orientation vers l’exportation, élément majeur de cette filière.
Les estimations des flux de ces importations et exportations sont très difficiles à quantifier étant donné le côté informel des échanges. Cette analyse considèrera l’exportation à 831 500 tonnes. Pour l’estimation de la consommation interne L’étude a aussi réalisé une enquête de consommation qui laisse supposer que la demande domestique est d’au moins 660 000 tonnes pour l’année de référence. La consommation du niébé en grain est orientée vers les marchés ruraux (255 000 tonnes) et les marchés urbains (405 000 tonnes). Au regard de ces tonnages de référence, l’étude a aussi intégré la consommation de deux produits transformés majeurs que sont les beignets, largement répandus sur l’ensemble du territoire nigérien et le couscous (beroua). Ces produits correspondent à 460 000 tonnes de niébé. Le reste du tonnage produit est destiné à l’autoconsommation, l’entraide, le don et les semences, soit 773 500 tonnes. Toutefois, les pertes sont un élément impactant les tonnages notamment dans le stockage nécessaire au commerce et à la conservation des semences qui sont conditionnées durant une plus longue période.
L’étude est organisée pour répondre à 4 questions clés pour la chaine de valeur niébé :
Question structurante 1 : Quelle est la contribution de la chaine de valeur à la croissance économique ?
Question structurante 2 : La croissance économique est-elle inclusive ?
Question structurante 3 : La chaîne de valeur est-elle durable du point de vue social ?
Question structurante 4 : La chaîne de valeur est-elle durable du point de vue environnemental ?
Télécharger l’étude CDV niébé Niger, 140 pages plus annexes, 4,7 Mo.